ETYMOLOGIE et HISTOIRE de REMINIAC
Dédicace à saint Rémi; son nom provient du glissement du nom latin « Ruminiacum » ; la terminaison en ‘ac’ suggère une origine ancienne ; par contre, aucun vestige ne subsiste de l’époque celtique.
Réminiac est, semble-t-il, un démembrement de la paroisse primitive d’Augan. Réminiac est un simple village de Caro, cité pour la première fois le 18 janvier 856 dans le cartulaire de l’abbaye de Redon : “..in plebe nuncupante Caroth in loco nuncupante Ruminiac” (Charte CXCIII).
Au IXème siècle, après avoir été une trève (en Bretagne, une succursale de paroisse, subdivision rendue nécessaire par l’éloignement du lieu de culte paroissial), Réminiac est érigée en paroisse (appartenant au diocèse de Saint-Malo). Au XVIIIème siècle, Réminiac dépend du doyenné de Beignon et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, Réminiac est érigé en commune du canton de Caro et du district de Ploërmel. Réminiac passe en 1801, dans le canton de Malestroit.
De l’ancien diocèse de Saint-Malo ou d’Aleth, Réminiac est situé entre Augan au nord, Caro à l’ouest, Tréal au sud et Monteneuf à l’est. En 1891, sa superficie est de 1201 hectares, dont un tiers environ est sous labour, un tiers sous landes, et le reste sous prés, bois, etc… Sa population est à cette époque de 705 habitants. Le bourg, situé près de la route de Malestroit à Guer, est à 13 kilomètres de Malestroit, et à 16 de Ploërmel. De l’époque celtique il ne reste aucun monument qui ait été signalé. De l’époque romaine il reste une voie qui sépare ce territoire de celui de Tréal, et qui séparait jadis le diocèse d’Aleth de celui de Vannes. Au IXème siècle, Réminiac n’était pas encore paroisse : c’était un simple village de Caro. On voit en effet dans un acte du Cartulaire de Redon, du 18 janvier 856, deux particuliers engager leur terre de Réminiac en Caro, in plebe nuncupante Caroth, in loco nuncupante Ruminiac (p. 194). Cette terre touchait d’un côté au minihy de l’apôtre saint Pierre et d’un autre à la voie romaine, qui servait encore de grand chemin.
ANCIENNE NOBLESSE de REMINIAC
Les seigneuries de Réminiac étaient :
1° La Fresnaye, à l’ouest, berceau de la famille de ce nom, remplacée par les Châteautro ;
2° La Minière, au nord, possédée par les Fresnaye, Bellouan, Houet, Goaesbe et Julienne ;
3° La Molais, vers le sud ;
4° La Porte, à l’ouest.
A la “montre” (réunion de tous les hommes d’armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d’aucun noble de Réminiac.
Dans le dictionnaire des feudataires des évêchés de Dol et Saint-Malo en 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles de Réminiac :
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- Grégoire DE BELOUAN de la Minière (80 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît en archer ;
- les enfants de Jehan COESPLEN (15 livres de revenu) : défaillants ;
- Jehan SOREL (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine (armure constituée de plaques rivetées sur du cuir ou du tissu épais), comparaît armé d’une jusarme (arme munie d’un long tranchant recourbé et d’une pointe droite, que portaient au Moyen Âge les gens de pied) ;
- Payen MACE (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine, comparaît armé d’une jusarme ;
AU XXéme SIECLE
L’histoire de Réminiac après la fin de la Deuxième Guerre mondiale est décrite au travers d’un roman documentaire écrit par l’écrivain Claude Kerlaz et qui s’intitule La fin des paysans. Dans ce roman est mentionné le village de Quillac-sous-Beignon, il s’agit d’un pseudonyme pour Réminiac, tous les noms y sont ainsi changés.